Si l’on pense aisément à prendre rendez-vous pour une consultation de routine auprès d’un médecin généraliste, les dentistes, eux, ne bénéficient pas du tout de la même proximité avec leur patient. Pourtant chargés d’entretenir et d’assainir les dents et la bouches, organes indispensables pour la survie (l’alimentation) et les relations sociales (langage), les dentistes demeurent malgré tout les mal-aimés de la branche médicale.
En France (mais ce pourcentage se retrouve dans la plupart des pays), 50% de la population déclare avoir peur de se rendre chez le dentiste. A qui la faute ? Certainement pas aux dentistes d’aujourd’hui, qui sont particulièrement sensibilisé aux cours de leurs études à ce phénomène de phobie du dentiste. Après quelques études auprès de la population, la peur du dentiste semble être essentiellement générée par les instruments utilisés, à la fois bruyants et vibrants. Il semble également qu’une première expérience ratée soit souvent à l’origine de blocages ultérieurs. Les dentistes reçoivent de nos jours des cours spécialement consacrés au sujet, et ils savent aujourd’hui prendre le temps nécessaire avec leur patient, expliquant le but de chaque soin, et détaillant les différentes étapes nécessaires pour assainir la bouche. Certains dentistes poussent même la volonté d’aider leurs patients à abandonner leurs craintes jusqu’à suivre des formations en hypnose ou en relaxation.
Les dentistes prouvent par cette démarche leur désir de modifier le rapport de crainte et de défiance qui caractérise trop souvent leur relation avec leurs patients. Mais ils ont impérativement besoin de la coopération des parents. En effet, c’est en emmenant tôt leur enfant chez le dentiste que les parents parviendront à éviter la crispation autour des fameuses séances de dentiste. En prenant le temps d’organiser des séances de routine, les parents permettent à l’enfant de se familiariser avec l’environnement du dentiste, et lui apprennent qu’un rendez-vous chez le dentiste n’induit pas systématiquement une intervention douloureuse…
Les dentistes ne pourront effectuer correctement leur travail que lorsqu’ils ne seront plus uniquement sollicités pour les urgences, lorsque les maux sont déjà installés. Les visites chez le dentiste doivent impérativement être banalisées, afin de ne plus faire partie de cette sphère d’inconnu, si angoissante.